Généralités sur le montage, le calage et l’utilisation de nos arbres à cames.

Contrôles et précautions à observer impérativement.

 

Levées

 

 

      Généralement les profils de cames que nous concevons ont des levées maxi supérieures à ceux d’origine. Il faut donc s’assurer que chaque soupape a bien la possibilité d’être portée à sa levée maxi, augmentée d’une marge de sécurité supplémentaire nécessaire de 1.5 à 2mm, sans que les coupelles et les clavettes ne viennent buter sur les sommets des guides de soupapes, et sans que les ressorts ne soient à "spires jointives" (voir page 6). Par ailleurs, les croisements admission/échappement sont supérieurs à ceux d'origine. Il faut donc s’assurer que les soupapes ne viennent pas heurter les têtes de pistons depuis 15° avant PMH jusqu’à 15° après, et laisser une tolérance d’enfoncement de 1.5 à 2 mm minimum. Les levées de cames ne peuvent être contrôlées correctement que si l’arbre à cames est monté sur des V d’atelier, et mesurées avec un comparateur, ou directement sur le moteur. La levée d’une came est la différence de taille entre sa longueur et sa largeur. Pour obtenir la levée de soupape sur un moteur culbuté, multiplier la levée de came par le rapport du culbuteur.

 

 

Calage

 

      Nous rectifions des arbres à cames sur la base du clavetage ou du positionnement de l’arbre d’origine. Ils peuvent donc être calés selon les repères d’origine, sauf exception. Cependant, les tolérances d’origine des clavetages de pignons, tant sur le vilebrequin que sur l’arbre à cames, font qu’un contrôle et des corrections selon nos données sont conseillées. Pour l’obtention du meilleur rendement, des poulies réglables sont disponibles.

 

 

Garantie usure

 

      Pour les arbres à cames rectifiés sur la base d’arbres à cames d’origine, nous sommes tributaires de la qualité des matériaux d’origine. Nous ne pouvons assumer aucune garantie formelle concernant ces arbres à cames. Pour les arbres à cames en "acier" ou "brut", le problème ne se pose pas. Nous recommandons de graisser correctement l’arbre à cames avant la première mise en service, de monter des poussoirs en parfait état ou neufs et de roder pendant un minimum de 2 heures à moyens régimes après montage. Il faut considérer que pour certains moteurs, les cames et les poussoirs ne sont graissés que par projection ou retombée d’huile. Il faut donc attendre plusieurs minutes après chaque nouvelle mise en marche du moteur pour que les cames soient graissées.

 

 

Ressorts

 

      Dans presque tous les cas, des ressorts spéciaux sont nécessaires avec nos arbres à cames. Au minimum, des ressorts neufs s’imposent après 30 heures d’utilisation à pleine charge. Vérifier le bon jeu aux culbuteurs et aux pastilles (conseillé).

 

 

Notice de calage des arbres à cames

 

      Ce qui suit est valable pour tous les types de moteurs (en dehors de très rares exceptions) , depuis les moteurs industriels , jusqu’aux moteurs de courses. La méthode pour effectuer un calage d’arbre à cames se fait par la position des levées maxi des soupapes. Ces levées maxi rigoureuses (échappement - admission) doivent être situées à distance (ou angle) égale du point moteur haut rigoureux du piston du cylindre considéré, ou de la levée au croisement. La tolérance sur le calage de l’arbre à cames est de + ou - 1°. Les diagrammes et les temps théoriques d’ouverture et fermeture sont éminemment sujets à caution et les calages fait sur ces bases sont susceptibles d’engendrer des erreurs. De plus, les diagrammes ne signifient rien s’ils ne sont pas accompagnés de la courbe de mouvement de levée. Ils ne peuvent pas servir de base d’appréciation de la valeur d’un arbre à cames. En effet, quelques centièmes de millimètres de jeu peuvent faire varier les temps d’ouverture/fermeture de plusieurs degrés (10° - 15° et plus). De plus, on peut faire passer par les points d’ouverture et fermeture une infinité de courbes très différentes. La situation symétrique des sommets à égale distance du PMH est à notre sens une bonne généralité.

 

 

 

                                                                                      

 

 

      On peut constater par ce croquis que les points théoriques d’admission et d’échappement sont faiblement variables pour des différences minimes de jeu. Par contre, on remarque que le fait de se baser sur un diagramme théorique peut être source d’erreur importante. Seules comptent réellement les situations des surfaces utiles d’ouverture admission - échappement par rapport au piston. Attention : Les arbres à cames en fonte ou "acier" ne peuvent tourner en aucun cas dans les blocs "fonte" sans bagues de frottement. Leur fixation côté pignon de distribution doit être montée à la loctite presse ou vissée.